De plus, le paquet le plus consommé, soit les Malboro (qui représente 25% du marché de tabac), vend son paquet à 6,20 euros.
C'est la 3ème année consécutive qu'une hausse d'une telle ampleur (+6%) se produit.
Pour autant la consommation ne baisse toujours pas, elle reste toujours dans les mêmes proportions, soit 54 milliards de cigarettes vendues chaque année.
Pour les buralistes et fabricants le coup est rude, les fortes augmentations ont des effets négatifs sur les ventes de tabac.
Alors pourquoi les jeunes continuent-ils à fumer, sans salaire comment font-ils ?
Pour cela, nous sommes allées interroger des élèves à la sortie de plusieurs lycées. Les réponses sont claires, comme le dit Antoine, 17 ans, lycéen à Angers : "plus personne n'achète au tabac, on essaie de se procurer nos clopes à l'étranger, dès qu'un pote part, il en ramène et les vend à deux fois moins cher, du coup on a moins l'impression de dépenser des tonnes pour un paquet de clopes". "Les stocks de cartouches, un vrai business" nous confie son ami.
Une étude des Douanes estime que 20% des cigarettes fumées en France proviennent des pays européens limitrophes tels que la Belgique et l'Espagne où le paquet se vend 30% moins cher.
En contournant la hausse des prix, les jeunes gardent la cigarette comme un plaisir et se "ruinent" moins en achetant des cigarettes, c'est en partie pour cela qu'ils continuent à fumer. D'autres, quitte à sacrifier et modifier leur petit budget d'argent de poche, achètent toujours dans les bureaux de tabac.
Comme le dit une élève de première, "quelques fois je ne déjeune pas pour avoir mon paquet, car je ne peux pas me payer les deux, la cigarette prend souvent le dessus". Le prix augmente alors les adolescents se privent de besoins essentiels, qu'il ne faut pas négliger.
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Mais plaisir ou dépendance ?